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Histoire de Théziers

Merci à Par Jean-Paul Bourelly
et à Jany Martinez


THEZIERS, petit village perché au sommet d'une colline a, si l'on en croit les historiens une origine très ancienne. D'après les premières chroniques, les Grecs, après la fondation de Marseille, au VIème siècle avant Jésus-Christ, se seraient avancés dans l'intérieur de nos terres et y auraient transplanté leurs colonies.

THEZIERS s'appelait en grec : "Thédis" ce qui signifie "construction". Cette appellation vient certainement des excavations profondes, qui se trouvaient au bas du village, au pied de la montagne du "Castellas" où existent encore les ruines d'un château féodal, et d'où l'on devait tirer de la pierre, pour construire les fortifications nécessaires à cette époque là ; car notre petit village, de par sa position escarpée était un des lieux fortifiés de la région. Aussi lors des invasions Celtes au IIème siècle avant Jésus-Christ, les Volskes Arécomiques, peuplades d'origine celtique, qui vivaient dans des camps retranchés situés sur des mamelons abruptes, firent de THEZIERS l'un des 24 " Oppida " (place forte) de la contrée.

 Ensuite les Celtes peu à peu furent refoulés par les Romains qui occupèrent la Gaule. Ce sont eux d'ailleurs, qui sont à l'origine du nom THEZIERS : "Tédusia". Ils y construisirent un temple païen consacré à la déesse du même nom et c'est sur les ruines de ce temple qu'on édifia plus tard la chapelle de St Amant.

Au sommet de la colline, où se trouve actuellement Théziers, existait un petit village gallo-romain appelé Volpellières qui ne comptait qu'une dizaine d'habitants contre 300 à 400 maisons situées au bas du Castellas. Ce village annexe disposait d'une église primitive bâtie sur et dans le roc au point culminant du mamelon : L'église Saint-Pierre.

Après l'occupation romaine, le pays eut à souffrir de nombreuses invasions. Ce furent tout d'abord les Wisigotts au 5ème siècle puis les Sarrazins au 8ème siècle. Les Sarrazins détruisirent le château fort du Castellas. Une bataille se déroula en 736 sur les territoires de Théziers et Montfrin et Charles Martel les vainquit. En remerciement, il fit édifier l'oratoire de Saint Jean des Vignes sur le territoire de Montfrin.

Plus tard les Normands au XIème siècle, les Albigeois du XIème au XIIIème siècle, les grandes compagnies et les guerres féodales ravagèrent tour à tour le pays.

Après la destruction du village au 14ème siècle, les habitants décidèrent de le réédifier sur la petite montagne de Volpellières et ils y bâtirent les remparts vers 1400. Le nom de Tédusia évolua peu à peu en Tezeir, puis Tezerioe pour arriver finalement au nom de Théziers.

Par la suite les guerres de religion furent un épisode sanglant de l'histoire du village. En 1570, Théziers fut assailli par l'Amiral Coligny qui le détruisit en partie. Théziers fut obligé de se rendre et resta pendant quelques années un lieu à demi démantelé selon les historiens régionaux.

Après tous ces fléaux, un autre aussi terrible allait faire son apparition : la peste. La peste fit son apparition à Marseille, par les bateaux qui venaient d'orient et à partir de là, elle se propagea dans le midi de la France. En 1630, comme les victimes étaient nombreuses, on décida de construire à THEZIERS, dont la position élevée promettait de grands avantages, un hôpital militaire, qu'on appela "l'hôpital du roi".

Cette épidémie ravagea la Provence et une partie du Languedoc. La communauté se plaça sous la protection de Saint-Roch en faisant un vœu pour que cette maladie épargne le village. Ce vœu ayant été exaucé, les Théziérois fêtent ce Saint le 16 août de chaque année.

Le 18ème siècle amena une période un peu plus calme pour le village. Cependant, à la fin de l'Ancien Régime, Théziers était dans une situation économique désastreuse. L'hiver 1788-1789 avait été terrible. On pouvait traverser le Gardon et le Rhône sur la glace. Le froid fit périr entièrement les oliviers. À cette époque-là, l'huile constituait une des trois principales récoltes du pays, et le village avait 4 ou 5 moulins à huile. Il en subsiste encore un, au Nord de la colline de Théziers. Les deux autres principales récoltes étaient le blé et le vin. La récolte de blé fut catastrophique et amena la famine dans plusieurs endroits du territoire. Tel était l'état dans lequel se trouvait Théziers au début de la Révolution. Cette période, si troublée ailleurs, n'eut pas de répercussions fâcheuses dans notre village. Pendant celle-ci, les Théziérois eurent le bon sens et l'intelligence de ne pas avoir recours à la violence.

Le 19ème siècle amena plus de progrès et de modernisme et Théziers continua sa vie agricole et laborieuse. Une grande calamité atteignit les viticulteurs de l'époque ; la vigne qui produisait un très bon vin fut atteinte par un insecte : le phylloxéra qui la fit mourir. Alors, on planta un arbre fruitier : l'abricotier qui fit la renommée de notre village et le Muscat de Théziers était connu dans toute la région.

Après la guerre de 1870 qui ne fit pas de morts dans notre village, Théziers commença de rentrer dans l'ère industrielle. En 1872, on créa la ligne de chemin de fer Nîmes-le Teil qui passait à Théziers où l'on construisit une jolie gare. En ayant un moyen de transport aussi commode, il se créa une briqueterie tout près de la gare où se trouvait une argile abondante et d'excellente qualité. Beaucoup d'ouvriers y travaillaient et le pays comptait deux bouchers, trois boulangers, quatre épiciers, deux cafetiers et trois cordonniers. Cela dura plus d'un demi siècle, puis la crise économique de 1965-1975 fit que l'usine dut fermer. La ligne de chemin de fer, devant le manque de voyageurs ne fut plus rentable et l'on ferma aussi la gare. Depuis, on a électrifié la ligne et les trains s'ils continuent de passer ne font plus halte à Théziers.

La guerre de 14-18 fut très meurtrière pour notre village : une vingtaine de Théziérois y laissèrent leurs vies, aussi, comme dans toute la France, on accueillit l'armistice avec joie et soulagement mais l'on dut se remettre vite au travail car tous les jeunes hommes ayant été à la guerre, les champs étaient restés incultes. L'agriculture se développa. On planta de la vigne résistant au phylloxéra et l'on cultiva le raisin de table. On continua néanmoins la culture des abricotiers et des oliviers comme celle des céréales et du fourrage.L

a guerre de 39-45 vint une fois de plus s'abattre sur la France. En 1942, Théziers connut l'occupation de l'armée ennemie et il reste encore sur la colline de Massay, les blockhaus construits par les soldats allemands. Après la guerre, Théziers continua sa vocation agricole.

L'hiver de 1956, excessivement rigoureux, tua tous les oliviers et depuis cette année-là, on abandonna cette culture pour ne garder que l'abricotier, le raisin de table et le vin. Mais actuellement, l'olivier reprend un certain essor car l'huile est reconnue très bonne pour la santé.

Théziers actuellement se modernise et par son site remarquable, sa campagne accueillante et sa tranquillité, il attire beaucoup de personnes qui viennent y habiter. Il y fait bon vivre et l'on peut respirer le bon air de la garrigue du Castellas.

VENEZ LE DÉCOUVRIR LORS D'UNE DE VOS PROMENADES !
THÉZIERS VAUT BIEN UN PETIT DÉTOUR !




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 Bibliographie :

"Mémoire pour servir à la ville de Montfrin "de E. Trenquier

"Montfrin" de M. Mougneau

"Histoire des guerres de religion du Comtat Venaissin


Date de création : 05/08/2015 17:39
Catégorie : - A. Le Village
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